Les coalitions de la santé demandent au fédéral une augmentation du financement en santé ainsi que la reddition de compte
Aujourd’hui, les premiers ministres du Canada rencontrent le premier ministre Justin Trudeau pour demander une augmentation du financement fédéral en santé. Les coalitions de la santé du pays appuient la demande d’augmentation à long terme du Transfert canadien en matière de santé (TCS). Ce financement doit s’accompagner d’un cadre robuste de reddition de compte afin d’assurer que les provinces et les territoires investissent cet argent dans les soins de santé publics et respectent la Loi canadienne sur la santé.
Le système public et universel de soins de santé du Canada exige une vision nationale et le leadership du fédéral. Des millions de personnes au Canada ont ajouté leur voix pour demander davantage de normes fédérales et non pas moins. Une entente sans conditions assurant que l’argent ira aux soins, et non aux profits, serait inacceptable.
Les soins de santé publics sont notre meilleure défense contre la pandémie de COVID-19 et autres crises sanitaires. Toutefois, notre système subit l’érosion de décennies de budgets d’austérité, de privatisation, et de planification inadéquate. Même en « temps normal » notre système de soins de santé est saturé.
Lorsque les soins de santé publics sont entrés en vigueur au Canada, le gouvernement fédéral assumait alors 50 % des coûts. Au fil des ans, ce pourcentage a diminué et représente, actuellement, seulement 22 % des dépenses de santé. La différence devient la responsabilité financière des provinces qui, à divers degrés, n’ont pas réussi à fournir les ressources et à planifier selon les besoins de la population.
La pandémie de COVID-19 a révélé combien il était nécessaire d’avoir un solide système public de soins de santé, ainsi que les conséquences désastreuses d’un sous-investissement dans les soins de santé publics. Les coalitions de la santé du Canada reconnaissent la contribution extraordinaire du gouvernement fédéral en matière de ressources et de soutien pendant la pandémie. Toutefois, ce soutien ciblé et limité dans le temps ne règle pas l’insuffisance des transferts fédéraux générée par l’incapacité de négocier un nouvel accord sur la santé en 2016-2017.
À ce point tournant de l’histoire de notre nation, le gouvernement fédéral doit réaffirmer son engagement envers les soins de santé publics en augmentant, de façon substantielle et à long terme, le TCS et en négociant un nouvel accord sur la santé avec les provinces et les territoires. Ce nouveau financement doit s’accompagner de conditions. L’accord sur la santé doit assurer la transparence et garantir que les fonds fédéraux seront investis dans les soins de santé publics et non pas utilisés à d’autres fins comme, par exemple, pour éponger les déficits provinciaux. Les fonds publics requis ne doivent pas être transférés en prises de bénéfices par l’intermédiaire de la privatisation de nos services de soins de santé. Blâmer de façon irresponsable ou politiser les enjeux, comme cela se fait dans certaines provinces, se traduit en pertes de vie et a des répercussions désastreuses sur les soins de santé.
Grâce à un nouvel accord sur la santé, les personnes du Canada continueraient d’avoir accès, de façon équitable, à des soins de santé publics de grande qualité, selon leurs besoins et non leur revenu, qu’importe le lieu de résidence. Cela permettrait d’unir le pays autour d’une vision des soins de santé publics que nous partageons, une vision fondée sur les principes d’équité et de compassion.
-30-
Pour en savoir davantage :
Melanie Benard, directrice nationale, politiques et défense des droits, Coalition canadienne de la santé
(343) 777-6283, policy@healthcoalition.ca
GET SOCIAL: